Point de vue Risco de Famara : comment s’y rendre, ce qu’il faut voir et les conseils essentiels
S’il y a un endroit à Lanzarote capable de vous couper le souffle par l’immensité du paysage et la force brute de la nature, c’est sans aucun doute le mirador du Risco de Famara. Située au nord de l’île, cette enclave naturelle est devenue un lieu incontournable pour ceux qui recherchent des vues panoramiques uniques, la tranquillité et un lien direct avec l’environnement volcanique et océanique des îles Canaries.
Poser le pied sur ce point de vue, ce n’est pas seulement contempler une belle vue, c’est faire face à un horizon à couper le souffle, où la terre semble se terminer par un abîme de falaises qui descendent jusqu’à l’Atlantique. Je vous dirai tout ce qu’il faut savoir : comment s’y rendre, ce qu’il faut voir, des conseils pratiques et quelques-unes de mes propres expériences.
Où se trouve le Mirador de Famara ?
Avant de chausser vos bottes ou de préparer votre appareil photo, il est important de localiser cet endroit précis sur la carte de Lanzarote. Le mirador del Risco de Famara se trouve dans la commune de Haría, au nord de l’île. Il se trouve dans la zone connue sous le nom de El Bosquecillo, un petit parc naturel et une zone de loisirs qui surprend par le contraste entre sa végétation et le reste du paysage aride de Lanzarote.
À environ 600 mètres au-dessus du niveau de la mer, le visiteur jouit d’une vue panoramique incomparable sur l’archipel de Chinijo, avec l’île de La Graciosa juste en face, séparée par le détroit connu sous le nom de El Río. À vos pieds se trouve la plage de Famara, avec son arc caractéristique de sable doré et ses vagues éternelles qui se brisent sur le rivage. Par temps clair, vous pourrez également apercevoir des formations telles que les Peñas del Chache, le point culminant de Lanzarote, qui renforcent le caractère montagneux de cette région.

Cette enclave est éloignée des routes touristiques bondées, ce qui lui confère une atmosphère plus intime et plus calme. Un conseil: si vous cherchez à vous déconnecter du bruit et à vous reconnecter à l’environnement, vous êtes sur la bonne voie.
Comment se rendre au belvédère du Risco de Famara
L’accès à ce point de vue n’est pas difficile, mais il nécessite de prêter attention à certains détails qui feront la différence dans votre expérience. Je vais vous expliquer les itinéraires les plus recommandés en fonction de votre moyen de transport.
Accès en voiture
Le moyen le plus courant de s’y rendre est la voiture. Depuis le village de Haría, prenez la route LZ-10 en direction de Los Valles et suivez les panneaux indiquant « El Bosquecillo » ou le Mirador del Risco de Famara. Sur certains tronçons, la route se rétrécit et devient plus abrupte. Il convient donc d’être prudent, surtout en cas de brouillard ou de vent.
Il y a une petite aire de stationnement limitée dans la région. Il est conseillé d’arriver tôt, surtout en haute saison ou si vous souhaitez profiter du coucher de soleil.

Accès à pied ou à vélo (randonnée)
Les plus aventureux choisissent de faire l’ascension à pied ou en VTT. L’itinéraire le plus connu est le Camino de los Gracioseros, un chemin pavé qui relie Famara au mirador et qui était autrefois emprunté par les habitants de La Graciosa pour se rendre à Haría. Ce sentier relie également la plage de Bajo del Risco, célèbre pour être l’une des plus vierges de l’île. Il s’agit d’un itinéraire difficile mais spectaculaire, qui n’est recommandé qu’aux personnes habituées aux randonnées exigeantes et bien chaussées. Si vous le souhaitez, vous pouvez louer des vélos à Caleta de Famara ou sur la plage.
Conseils et précautions en matière de stationnement
Si vous décidez de monter en voiture, évitez de vous garer dans les zones non pavées. Le vent peut être fort au sommet de la falaise, alors habillez-vous de manière appropriée, même si la journée semble ensoleillée depuis la côte. Et, bien sûr, ne regardez pas trop loin – les falaises sont aussi belles que dangereuses.
Ce qu’il faut voir depuis le belvédère du Risco de Famara
Dès que vous arrivez et que vous faites le premier pas vers la falaise, vous vous rendez compte que vous êtes devant l’un des endroits les plus impressionnants de Lanzarote. L’horizon semble infini et chaque mètre gagné vers la balustrade révèle une nouvelle couche du paysage. Je n’exagère pas en disant que certaines des meilleures photos de l’île ont été prises ici.
Vue sur la plage de Famara et La Graciosa
Du sommet, on a une vue parfaite sur la plage de Famara, avec son arche courbe caractéristique et les surfeurs qui tracent des lignes dans l’eau. La vue se poursuit jusqu’à La Graciosa, dont la silhouette se dessine clairement à l’horizon, ainsi que le reste des îlots qui composent l’archipel de Chinijo: Montaña Clara, Alegranza, Roque del Este et Roque del Oeste. On peut également voir le village de Caleta de Famara avec ses belles maisons blanches typiques de Lanzarote.
Falaises de Famara
Les falaises du Risco de Famara sont les plus hautes de l’île, une véritable muraille naturelle avec un dénivelé de plus de 600 mètres. Par temps clair, la sensation de vertige est aussi réelle qu’addictive.
J’ai vu des gens s’enthousiasmer en voyant ce paysage pour la première fois.
Coucher de soleil depuis le point de vue
Si vous avez la possibilité de rester jusqu’au coucher du soleil, n’hésitez pas. Le coucher de soleil au mirador du Risco de Famara est tout simplement magique. La lumière baigne les falaises de tons dorés, les ombres s’allongent sur la mer et le silence devient le protagoniste. Seuls le vent et la mer qui se brise en contrebas vous accompagnent.
Le parc El Bosquecillo et son point de vue alternatif
Il n’y a pas que des rochers et des falaises. Le parc El Bosquecillo est l’une des zones les plus vertes du nord de Lanzarote. Il dispose de bancs, d’aires de pique-nique et d’une petite aire de jeux pour les enfants. Il est idéal pour un pique-nique avant ou après une visite au belvédère.

Dans cette zone se trouve le Mirador del Bosquecillo, un petit balcon naturel creusé dans la roche. Il n’est pas aussi haut que le mirador principal, mais il a son charme. De nombreuses personnes le confondent avec le Mirador Risco de Famara en raison de sa proximité, bien qu’il s’agisse en réalité de deux points différents, offrant tous deux d’excellentes vues panoramiques.
La flore et la faune de cette région constituent également une attraction. On peut y observer des espèces végétales endémiques comme le verode, ainsi que des oiseaux de proie planant au-dessus des falaises, dont le faucon tagarote.
La pierre et la grotte de guet : Où se trouvent-elles ?
L’un des éléments les plus recherchés par les visiteurs de cette zone est la fameuse « pierre du point de vue », une grande dalle qui s’avance dans le vide et d’où de nombreux voyageurs prennent des photos avec l’abîme en arrière-plan. Elle n’est pas signalée, mais se trouve à quelques mètres du chemin principal, après une courte descente.
Il existe également une petite grotte naturelle, souvent ignorée des visiteurs, qui était utilisée par les bergers et les éleveurs comme abri lors des traversées. Ces petits éléments confèrent au site une valeur ethnographique supplémentaire.

Conseils pour une visite agréable
Je souhaite profiter de cette partie pour vous faire part de quelques recommandations que seule une personne qui s’est rendue plusieurs fois sur place, même dans des conditions météorologiques changeantes, pourrait vous donner.
Meilleur moment de la journée
La meilleure lumière se trouve tôt le matin et en fin d’après-midi. Si vous êtes photographe, munissez-vous d’un trépied et de filtres ND si vous souhaitez capturer l’atmosphère brumeuse qui s’installe parfois sur la crête.
Ce qu’il faut apporter
- Vêtements chauds (même en été)
- Chaussures confortables
- De l’eau et de la nourriture si vous prévoyez de rester un certain temps.
- Appareil photo ou téléphone portable avec un bon objectif
- Lunettes de soleil (à cause des reflets de la mer)
Photos et recommandations pour Instagram ou les blogs
Le hashtag #MiradorRiscoDeFamara n’est pas aussi saturé que dans d’autres endroits de l’île, ce qui donne une valeur ajoutée à vos photos. Les images du rocher en surplomb ou du coucher de soleil avec la plage de Famara en arrière-plan sont les plus partagées.
Envie d’une visite ? Le mirador Risco de Famara n’est pas seulement une attraction touristique : c’est un lieu de contemplation, de vent et de roche, où l’île se révèle dans sa forme la plus pure et la plus sauvage. Si vous y allez, allez-y doucement. Respirez profondément. Regardez au loin.
Et n’oubliez pas de prendre le souvenir, pas la pierre.
Quel est le meilleur moment pour visiter le Risco de Famara ?
La meilleure période de l’année pour visiter le Risco de Famara dépend de ce que vous recherchez : beau temps, moins de touristes ou conditions photographiques optimales. Voici les détails :
☀️ Meilleure saison générale : Avril à juin et septembre à novembre
- 🌤️ Temps agréable: températures douces (20 – 26 °C), ciel généralement dégagé.
- Bonne visibilité: moins de brume (poussière en suspension) qu’au milieu de l’été.
- 😌 Moins de tourisme de masse: surtout en mai et en octobre.
- Couchers de soleil spectaculaires: le point de vue est orienté vers l’ouest et offre des vues dorées vers Famara.
🚫 À éviter si possible :
- Juillet et août :
- Très chaud (plus de 30°C en altitude).
- Augmentation de la brume, qui réduit la visibilité.
- Fort afflux de touristes.
- Janvier et février :
- Bien que doux, ce sont les mois les plus venteux, avec la possibilité d’un ciel nuageux ou de pluies occasionnelles en altitude.
Époque | Évaluation | Notes clés |
---|---|---|
Avril – Juin | ⭐⭐⭐⭐⭐ | Climat idéal, lumière et tranquillité |
Sept – Nov | ⭐⭐⭐⭐ | Excellent équilibre |
Juillet – août | ⭐⭐ | Très chaud et touristique |
Déc – Fév | ⭐⭐ | Plus de vent, un peu de pluie |
Questions fréquemment posées sur le Mirador
Certaines questions se posent souvent avant de planifier une visite. J’y répondrai ici de manière directe et en me basant sur mon expérience.
À propos de l'auteur

Maike Famara
Directeur de Surf Famara. Freesurfer des années 1970, reconnu aux Canaries, il a surfé sur les cinq continents (toute la côte sud-africaine, Australie-Occidentale, Indonésie, Pérou, Chili, Porto Rico, Panama, France, Portugal, Sénégal, Maroc…) et se consacre à l'enseignement et au développement de nouveaux surfeurs depuis 1996 ! Vous pouvez le retrouver à San Juan ou à La Santa, où il reste connecté à l'océan comme au premier jour.